Investir en forêts : des atouts souvent méconnus
Un tiers du territoire ! C’est la superficie que couvrent les forêts françaises. Outre leurs vertus écologiques, elles permettent aussi aux épargnants de pouvoir bénéficier d’un certain nombre d’avantages. Il faut savoir que 75% de la forêt française appartient à des propriétaires privés. Explications.
Depuis plusieurs années, le bois retrouve ses lettres de noblesse. Matière première renouvelable, il est aujourd’hui plébiscité par des secteurs comme la construction, l’énergie, la pâte à papier, la cosmétique ou encore le textile. Pour répondre à l’ensemble de ces besoins, la filière s’organise progressivement de façon à pouvoir exploiter un arbre sur 100 % de son volume.
Depuis quelques années, la forêt est également devenue un placement. Tangible, vert, cet actif offre un avantage précieux : son évolution n’est quasiment pas corrélée à celle des grands marchés financiers comme les actions, les obligations ou les devises. En cela, il joue pleinement son rôle en matière de diversification. Mieux, étant une matière première, le bois profite des tensions inflationnistes permettant ainsi à l’épargnant de se couvrir partiellement contre ce risque qui rogne les intérêts du capital : en vingt ans le prix moyen de l’hectare de forêt a doublé.
En contrepartie, l’actif forestier doit s’apprécier sur le long terme, à savoir 10 ans, et n’offre pas des perspectives de rendement très conséquent. Il faut en effet tabler sur un objectif annuel de 2,5 % net de frais de gestion.
Pour intégrer cet actif au sein de son patrimoine, le plus simple consiste à opter pour un support collectif comme le Groupement forestier d’investissement (GFI). Globalement, son fonctionnement est similaire à celui d’une SCPI sauf qu’il est constitué exclusivement de parcelles de forêts retenues au regard de leurs caractéristiques : diversification des essences, adéquation des sols et du climat, qualité des arbres… Comme pour une SCPI, le détenteur de parts de GFI se décharge totalement de l’ensemble des contraintes de suivi au quotidien auprès de la société de gestion en charge du fonds.
Enfin, sous certaines conditions, l’investissement forestier collectif dispose d’un cadre fiscal intéressant. Ainsi, la valeur de l’investissement n’entre pas dans le cadre de l’IFI. De même, il permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu pouvant aller jusqu’à 10 000 euros. Autre avantage et non des moindres : les parts d’un GFI dispose d’un abattement de 75 % sur les droits de mutation à titre gratuit (succession et donation), sans limite d’âge ou de montant. Autant de spécificités qui incitent à considérer la forêt sous un autre œil.